PAS D’IMPÔTS pour les entreprises partenaires de l’Euro 2016 de foutebol !

Qui dit qu’on paie trop d’impôts en France ? Qui sont ces pisse-froid qui ne comprennent pas la beauté de l’acte de payer son écot pour le bien public en fonction de ses moyens ? Vous ? Moi ? Mais alors c’est que vous, et moi, n’avons pas la chance de faire partie de cette « élite » qui, grâce au dieu foutebol, ne sortira pas un seul fifrelin en impôts – si ce n’est la TVA – au cours du grand raout foutebalistique – l’EURO 2016 – qui sévit dans notre beau pays depuis quelques jours.

Oui, vous avez bien lu : aucune taxe, aucun impôts sur les sociétés, aucune autre fiscalité française pour les entreprises partenaires de l’UEFA. C’était la condition sine qua non, en 2010, pour obtenir cette organisation… Qui sont ces heureux partenaires qui vont pouvoir se gaver sans reverser la moindre thune ? Il y a les « sponsors » officiels qui sont : La Française des Jeux (On les connaît ceux-là, ce sont les racketteurs officiels ; c’est une entreprise publique française datant de 1976, détenue à 72 % par l’État français qui lui a confié le monopole des jeux de loterie et de paris sportifs sur tout son territoire), McDonald’s (L’empereur mondial de la malbouffe, grand pourvoyeur d’obèses), Coca-cola (Ceux-là aussi on les connait, c’est pour eux que TF1 « prépare le cerveau de ses téléspectateurs »), Carlsberg (entreprise danoise, troisième ou quatrième fabriquant de bière mondial), Continental (oui, ce fabriquant de pneus allemand qui a laissé des milliers d’ouvriers sur le carreau), Hyunday-Kia (conglomérat coréen : automobile, construction navale, militaire, électronique, écrans plats notamment), SOCAR (ceux-la, c’est la State Oil Company of Azerbaijan Republic, c’est-à-dire la compagnie nationale pétrolière et gazière d’Azerbaïdjan.), Hisense, fabricant chinois de téléviseurs, électroménager, smartphones. S’ajoute à ces veinards le groupe suisse Kuoni, spécialisé dans l’organisation de voyages, responsable de l’hébergement pour les équipes participantes, les officiels de match, les partenaires commerciaux et de diffusion, les journalistes, les fournisseurs et équipes responsables de l’organisation de la phase finale. L’UEFA va passer encore quelques partenariats encore inconnus.

Nouveau venu parmi ces veinards, le traiteur Hédiard, - la célèbre maison d’épicerie fine de la place de la Madeleine à Paris – qui, associé au chef Robuchon, a été retenue pour assurer les services d’«  hospitalité  ». C’est donc lui qui assurera les prestations organisées autour des matchs – en particulier la restauration – et qui sont vendues aux entreprises. « Deux niveaux de prestations : « Platinium » (sacré Platini, va !) pour les loges privatives ; « Gold » pour les places de catégorie affaires, les « business seats » dans le jargon professionnel. Le prix moyen pour cette seconde catégorie est de l’ordre de 1.700 à 2.200 euros par place. Pour les loges, la note varie selon les stades et les matchs, le maximum étant atteint par la finale avec un montant de la prestation à l’unité de 4.270 euros. « Nous sommes dans les prix de marché », assure Jacques Lambert, le président d’Euro 2016 SAS, la structure juridique ad hoc, détenue à 95 % par l’UEFA, la Fédération française de football en possédant 5 %. » (Les Echos.)

A côté » de ces cadors, il y a de solides second couteaux : Adidas, Crédir Agricole, Proman, SNCF, Orange, Turkish Airlines, La Poste.

Le principal bénéficiaire de cette opération, c’est cet organisme à structure « mafieuse » nommé UEFA qui, lui, se gave. Le gouvernement va en effet exonérer de tout impôt les différentes entités chargées d’organiser l’Euro 2016 de football. En dehors de la TVA, qui est pilotée par des règles européennes, aucune taxe, aucun impôt sur les sociétés, aucune autre fiscalité française ne sera prélevée sur l’UEFA et ses filiales françaises. Pour l’événement, une structure juridique ad hoc a été créée, baptisée « Euro 2016 SAS », et détenue à 95 % par l’UEFA et à 5 % par la Fédération française de football. Elle gère toute l’organisation de la compétition, à l’exception de la construction ou de la rénovation des stades et de la sécurité. »

Voilà à qui nous allons refiler ce manque-à-gagner de l’État. Eh ! Il ne faut pas être égoïstes, il faut aider les malheureux du monde…

Comme vous pouvez voir, juste quelques entreprises françaises parmi ces heureux « exemptés d’impôts ». Par contre l’organisation laisse à l’État et aux collectivités françaises la construction ou de la rénovation des stades et de la sécurité. Selon une étude commandée par l’UEFA, l’Euro 2016 coûtera au total 1,650 milliard d’euros (investissement pour la construction ou la rénovation des stades, sans compter 400 millions pour améliorer l’accès et les transports) pour des retombées évaluées à 1,134 milliard d’euros pour l’activité en France.

Ben voyons ! Et kikiva payer pour ces beaux stades construits selon la juteuse procédure du Partenariat Public Privé (le public casque, le privé encaisse le fric) ? Et kikiva casquer pour les flics qui garderont ces stades des débordements de ces hordes de « supporters » bourrés de Carlsberg (interdite aux abords des stades la kro ou les bières locales ! ) Les tarés qui ont tout cassé sur le Vieux-Port se sont bourrés à la danoise, uniquement.

Ainsi, alors qu’il n’y a pas un kopeck pour les collectivités locales, le gouvernement a prévu 2 milliards d’euros dont 1,6 milliard d’euros pour les stades et 400 millions pour les accès net les transports. Et la sécurité, vous croyez que c’est gratos ? Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a détaillé les dispositifs de sécurité qui seront déployés lors du championnat. Au total, 77.000 personnels du ministère de l’Intérieur sont mobilisés : 42.000 policiers (dont 2.000 de la sécurité publique, 5.000 de la police aux frontières, 2.000 membres des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), 10.000 de la préfecture de police de Paris), 30.000 gendarmes (dont des membres du GIGN) et 5.200 personnels de la sécurité civile (dont 2.500 sapeurs-pompiers et 300 démineurs). Dans les infrastructures de transport, une partie des militaires de l’opération Sentinelle sera mobilisée. De plus, 13.000 agents de sécurité privée et 1.000 bénévoles des associations de secourisme seront présents. Enfin, le GIGN, le RAID et la BRI seront prêts à intervenir. Le secrétaire d’état aux sports, Thierry Braillard a annoncé quelques jours avant le début de la compétition que la diffusion des matchs à la terrasse des cafés et restaurants serait interdite pour des raisons de sécurité.

Ouais mais le prestige ! L’image de la France ! Les « retombées » touristiques ! Mouais… Avec les poubelles partout, les grèves qui n’ont – à juste raison – rien à foutre du raout foutebalistique, les bagarres de « supporters » mononeuronés, elle n’est pas très reluisante l’image.

Ouais, mais les retombées économiques… Parlez-en aux Brésiliens !!!

 

Source :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/pas-d-impots-pour-cette-grande-181849