Les miettes

On raconte que lors d’une de ses réunions, Hitler a demandé qu’on lui apporte une poule.
Il l’a attrapée fort d’une main pendant qu’il la déplumait avec l’autre.

Se débattant de douleur, la poule a voulu fuir, mais elle n’a pas pu car l’étreinte était au-dessus de ses forces.

Après avoir complètement déplumé l’infortunée poule, Hitler a ramassé toutes les plumes en disant à ses collaborateurs :

Maintenant, regardez ce qui va se passer.

Hitler a lâché la poule sur le sol et s’est éloigné d’elle.
Il a pris une poignée de grains de blé, a commencé à marcher dans la pièce en jetant les grains de blé au sol, derrière lui.
Ses collaborateurs, hantés, ont vu que la poule, bien qu’effrayée et saignant, suivait avec douleur, mais docilement son bourreau pour ramasser quelques miettes, qu’Hitler laissait tomber derrière lui en tournant dans la pièce.

S’adressant alors à ses acolytes surpris, Hitler leur dit :
Ainsi, vous venez de voir quelle manière on gouverne facilement les peureux, les lâches ou les faibles.

Vous avez vu comment la poule m’a suivi, malgré la douleur que je lui ai causée ?

Je lui ai tout pris…, les plumes et la dignité, mais elle me suit quand même en quête de remoulages.

Ainsi, la plupart des gens, en quête de quelques miettes (nourriture pour un ou deux jours, un habit, une bière,…) suivent leurs gouvernants et politiciens, malgré les mensonges, les promesses non tenues et la peine que ceux-ci leur infligent en lui ôtant la santé, l’éducation et la dignité. « Le peuple suit toujours celui qui lui donne les miettes du jour. »